Dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne, les personnes atteintes d’albinisme souffrent de discrimination, d’ostracisme, et sont considérées comme une malédiction. Dans certaines cultures, on ne parle pas de mort mais plutôt de disparition. On dit aussi qu’entretenir des relations sexuelles avec une personne atteinte d’albinisme pourrait guérir du sida.

  • 600 agressions en dans 29 pays
  • 2000 euros : C’est le prix à payer pour pouvoir obtenir une partie du corps d'une personne atteinte d'albinisme
  • 65 % des crimes enregistrés ont été commis sur des enfants
  • 10% des enfants atteints d'albinisme en Tanzanie parviennent à terminer leurs études secondaires
  • Plus de 160 délits enregistrés au Malawi depuis 2014
  • 70% de ces délits n'ont pas fait l'objet de plaintes

PERSÉCUTÉS PAR LA MAGIE NOIRE

Les personnes atteintes d’albinisme sont en danger car ils sont considérés comme des fantômes. Ils sont victimes de croyances et de superstitions locales. On leur attribue des pouvoirs magiques. Leurs organes, leurs os peuvent être par exemple broyés puis utilisés dans des potions par des sorciers pour proférer richesse et pouvoir. Dans des pays où le revenu annuel atteint à peine 300 euros, un membre d’une personne atteinte d’albinisme peut coûter jusqu’à 2.000 euros sur le marché noir; l’ensemble de son corps 70.000 euros.

L’inefficacité du système judiciaire pénale et la mauvaise application de la loi contribuent à ce que ces agressions se poursuivent.

Les enfants sont la cible de la plupart des agressions ; plus la victime est innocente, plus les parties du corps auront de la valeur. Ils sont à la base souvent abandonnés par leurs parents étant donné que beaucoup de femmes sont rejetées par leur partenaire dès lors qu’elles accouchent d’un bébé atteint d’albinisme.

Pour protéger ces enfants, certains pays ont créé des « institutions protégées », où les enfants vivent isolés de leur famille et de leur communauté. Les mêmes murs qui les empêchent d’être attaqués les empêchent de vivre une enfance normale et de s’intégrer dans la société.

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À l’école, ils sont victimes de moqueries de la part de leurs camarades. Leur déficience visuelle dûe à leur maladie, les condamne aussi à l’échec scolaire. En Tanzanie, seulement 10 % d’entre eux accèdent à l’enseignement secondaire.